“Elle nous permet d’avoir un usinage plus précis des douelles, de réduire les écarts d’usinage et d’accroitre notre productivité”
La tonnellerie Boutes a récemment intégré à son atelier une nouvelle machine pour la production des douelles de bois, essentielles à la fabrication des barriques. Cet équipement de pointe, non seulement améliore la qualité du travail, mais permet également de réduire les déchets de bois.
Flambant neuve, cette machine, une écouteuse doleuse jointeuse évideuse » ou EDJE dans le jargon de la tonnellerie, a été installée en novembre dernier et a immédiatement été adoptée avec enthousiasme par l’équipe. « Nous l’avons attendue pendant plus d’un an en raison d’un manque de pièces techniques chez le fabricant, » explique Antoine Bachellier, directeur de la tonnellerie Boutes à Beychac. « Nous l’avons commandée pour remplacer une machine du même type, qui avait 19 ans. Nous souhaitions acquérir un nouvel équipement pour éviter les pannes et pour gagner en qualité et en précision. »
Cette nouvelle EDJE offre les mêmes fonctionnalités que sa prédécesseuse pour travailler les douelles, mais elle bénéficie de 20 ans de progrès technologiques. « Elle nous permet d’avoir un usinage plus précis des douelles, conforme à nos besoins, avec une régularité de production et une qualité encore meilleure, » ajoute Antoine Bachellier.
Fabriquée en Bourgogne par l’entreprise Monnot, le leader dans les équipements pour la tonnellerie, cette machine intègre des innovations brevetées. « Monnot a déposé un brevet pour un système de mesurage des pièces de bois plus précis, qui génère moins de déchets. Nous consommons ainsi moins de bois, économisant en moyenne 1 mm par pièce, ce qui représente un potentiel de 20 à 25 mètres de bois par an, » précise Philippe Trouvé, responsable Qualité Sécurité Environnement du Groupe Barthe.
L’amélioration de la productivité est également liée à l’association de cette machine avec deux systèmes d’empilage de douelles usinées, éliminant ainsi les arrêts de production entre chaque palette de douelles. « Notre rendement par rapport à notre matière première, le bois, qui est précieux, est donc amélioré, » souligne Antoine Bachellier. « La nouvelle machine réduit les écarts d’usinage entre les douelles et fonctionne très bien, ce qui nous permet d’accroître notre productivité par rapport à l’ancienne EDJE. »
« Elle est équipée de plus de capteurs de sécurité et installée dans un grand caisson, où l’aspiration des poussières de bois est meilleure qu’avant. Le bruit est également réduit, » constate Philippe Trouvé. Antoine Bachellier confirme : « La réduction du bruit est très nette. L’ouvrier qui pilote la machine est aussi moins soumis à des mouvements de rotation du corps pour manipuler les pièces de bois et les douelles. »
L’acquisition de cette nouvelle machine, avec les empileurs de douelles, a coûté 900 000 €. « L’installation de l’EDJE en novembre 2023 a été suivie d’une formation avec des techniciens du fabricant Monnot. Seuls quelques ouvriers sont habilités à piloter cette machine, » explique Philippe Trouvé.