Face à l’épidémie mondiale de Covid-19 et au confinement décrété par l’État, le groupe Boutes a déployé de multiples mesures de sécurité sanitaire et maintenu ses activités. Malgré les contraintes liées à ces circonstances exceptionnelles, Boutes garde toute sa capacité à répondre aux attentes de ses clients. La tonnellerie a pu livrer sans retard ses commandes et reste pleinement mobilisée pour fournir ses marchés.
DES NIVEAUX DE PRODUCTION PEU IMPACTÉS
16 mars 2020. Le nombre de Français atteints du Covid-19 ne cesse d’augmenter et le pays enregistre ses premiers décès provoqués par cette nouvelle maladie qui paraissait si lointaine quelques semaines auparavant. Le Président de la République Emmanuel Macron décrète la mobilisation générale : le pays est « en guerre » contre le coronavirus.
Après avoir ordonné la fermeture de tous les établissements scolaires, des cafés, des restaurants, des espaces culturels et de loisirs, le président français décide un confinement généralisé sur l’ensemble du territoire national, afin de freiner la propagation de la maladie parmi la population.
Pendant cette période de confinement obligatoire, du 17 mars au 11 mai, seules les entreprises relevant d’activités jugées « essentielles » au fonctionnement du pays ont pu poursuivre leurs activités. « Il était important que le pays ne soit pas totalement à l’arrêt. Il fallait que les entreprises, les industries continuent de produire, pour l’économie du pays, pour les salariés aussi, tout en assurant des conditions optimales de sécurité sanitaire », déclare Pierre Barthe, directeur général de Boutes.
« Mais nous avons tout d’abord été perplexes face aux imprécisions du gouvernement sur les activités ‘essentielles’. Pouvait-on poursuivre notre production ? Les clarifications sont arrivées progressivement et nous avons décidé de continuer à fabriquer nos produits. Les livraisons de containers pour l’hémisphère sud s’achevaient, nous ne savions pas quel allait être l’impact du confinement sur le marché américain, dont la campagne commençait. Mais nous avons jugé que nous devions produire durant cette période ‘creuse’, pour préparer la campagne américaine. Et nous avons bien fait. Nous avons eu beaucoup de commandes des Etats-Unis, notamment à Garonnaise », explique Eric Barthe.
Comment prendre les bonnes décisions dans ces circonstances exceptionnelles d’épidémie mondiale ? « Au début, face à la montée de la peur collective, il a fallu se dégager de la psychose ambiante pour faire des choix, en prenant en compte les ressentis de chacun. Les managers de nos différents sites ont été à l’écoute de leurs ouvriers, ils ont été nos courroies de transmission pour nous permettre de décider. Nous avons estimé que nous pouvions continuer nos activités, mais pas coûte que coûte. Nous avons proposé pour certains sites des arrêts temporaires d’activité afin de mettre en place sereinement les mesures barrières face au risque de Covid-19 », explique Pierre Barthe.
Les sites Boutes dans l’Allier, la tonnellerie La Garonnaise ont ainsi été fermés pendant quelques jours. « Mais nos niveaux de production n’ont pas beaucoup été impactés. Nous avons géré la situation dans une relative sérénité », explique Julien Ségura, directeur général adjoint du groupe. Chaque responsable de site a délivré à chacun de ses salariés un justificatif de déplacement professionnel pour lui permettre d’aller travailler malgré le confinement.
« Nous n’avons été fermés que huit jours ouvrés et nous n’avons eu aucun retard dans la production. Nous étions déjà en avance sur les prévisions, et nous atteindrons sans problème notre objectif annuel de 1350 m3 de merrains », sourit Christian Sabot, directeur de la merranderie Boutes à Buxières-les-Mines dans l’Allier.
Les merrains produits à Buxières partent ensuite non loin de là, à Marcenat, pour qu’ils s’affinent à l’air libre.
« Nous n’avons pas suspendu les transports de merrains pour Beychac, même pendant la semaine où le parc a été fermé. Nous avons très vite repris les livraisons selon les rythmes habituels et pour les mêmes volumes », indique Jean-Pierre Vernadat, responsable du parc Boutes de maturation de bois.
« Nous n’avons pas eu de difficultés d’approvisionnement en bois, nos sites de l’Allier avaient des stocks suffisants et c’est toujours le cas. Nous avons la chance que la saison de coupe de bois en forêt soit terminée. Elle ne reprendra que cet automne. Cela nous laisse le temps de voir comment vont évoluer les marchés, comment nous allons continuer à travailler avec nos fournisseurs et poursuivre nos collaborations établies depuis longtemps. Mais si la situation le nécessite, nous n’excluons pas de mettre en chômage technique des salariés de la merranderie et du parc à bois », explique Eric Barthe.
MOINS DE TONNELIERS EN POSTE MAIS UNE PRODUCTIVITÉ TRÈS BONNE
« A la tonnellerie de Beychac, la productivité est restée très bonne par ouvrier malgré un effectif un peu en baisse. La solidarité a été encore meilleure, les tonneliers se sont encore plus serrés les coudes », note Julien Ségura. « Des salariés ont été absents, pour plusieurs raisons : ils ont été en arrêt de travail car ils sont plus vulnérables face au risque de contamination, ou ils devaient garder leurs enfants, les écoles étant fermées. Nous avons donc eu une dizaine de tonneliers en moins. 130 fûts en moyenne ont cependant été produits par jour sur 8 h de travail. La productivité par ouvrier s’est améliorée car nous avons encore gagné en fluidité dans le process de production, avec des tonneliers performants et des machines dont nous avons amélioré l’efficacité ou la rapidité », explique Antoine Bachellier, directeur de la tonnellerie. La tonnellerie n’a pas été fermée pour la mise en place des mesures barrières. Les stocks de merrains, cercles, rivets étaient suffisants avant le début du confinement. Quant à la farine, indispensable pour assurer l’étanchéité de l’assemblage des fonds avec les douelles, mais aussi très recherchée par les français dans les commerces alimentaires, il a fallu anticiper le réapprovisionnement pour ne pas en manquer…
À la Tonnellerie Garonnaise à Marmande, la production n’a pas non plus souffert du confinement.
« La productivité a légèrement baissé les premiers jours puis elle est revenue à la normale et s’est même améliorée. Sur notre site, plus petit que la tonnellerie de Beychac, nous produisons une trentaine de barriques par jour. Nous avons pu livrer toutes nos commandes dans les temps », indique Ludovic Pelluchon, directeur industriel. La tonnellerie n’a pas eu de difficultés d’approvisionnement en merrains, cercles, rivets, farine, l’anticipation a été une fois encore payante…
DES BARRIQUES LIVRÉES SANS PROBLÈME MAJEUR
« Nous n’avons pas eu de retards dans nos livraisons. Pour certains pays, nous avons eu quelques difficultés, mais nous avons trouvé des solutions », commente Antoine Bachellier de la tonnellerie de Beychac.
« Des transporteurs français ont refusé de livrer en Espagne et en Italie. Nous avons dû recourir à des transporteurs étrangers et nous assurer que nos clients pourraient réceptionner leurs commandes.
Mais tout s’est bien passé, comme sur les marchés plus lointains. Nous n’avons pas eu de problèmes pour avoir des conteneurs et aucune cargaison n’a été bloquée dans un port », relate Christelle Vrignaud, adjointe de direction à Beychac et responsable service transport. Les surcoûts éventuels de logistique ont été pris en charge par Boutes.
« Les frontières n’ont pas été fermées pour les marchandises. Toutes nos commandes pour l’hémisphère sud ont été honorées et la campagne de ventes sur les Etats-Unis a commencé, conclut Julien Ségura. Boutes reconstitue actuellement ses stocks de produits et notre capacité à répondre aux besoins et aux exigences de nos clients reste inchangée ».
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